Kill is A Hard Job

Nous le savons tous, l’homme tue. Depuis les origines du monde. Caïn en fut le premier …

Puis, s’ensuivirent guerre de religion, guerre de territoire, jeux du cirque, massacre, génocide, terrorisme, torture, barbarie et attentat. L’homme est un animal qui ne trouve son bonheur que dans l’asservissement des peuples et dans sa capacité à faire le mal, et les armes ont toujours su entretenir cet état. Une arme n’est pas conçue pour apporter bien-être et confort à son propriétaire mais bel et bien de neutraliser, blesser ou tuer. Tant qu’il y aura sur cette terre des hommes suffisamment arriérés pour ne pas comprendre la nuance entre le bien et le mal, la vie et la mort, notre monde et nos mentalités continueront leur pathétique chute vers un néant toujours plus accueillant. Nous sommes devenus au fil des siècles, les misérables rejetons de notre patriarcat et de notre lamentable éducation. Qu’on se le dise, la paix n’apporte rien. Elle n’intéresse personne car les gens ne sont pas en mesure de la comprendre réellement. Tout le problème est là ! Les armes ont permis aux hommes et aux peuples de gagner en indépendance, de gagner en puissance et en autorité et de financer le développement de certains pays. Elles ont permis d’asseoir le monde dans une vaste débandade et nous continuons inlassablement à reproduire le même chemin, car nous restons persuadés qu’elles sont bénéfiques pour l’homme et pour sa destinée.

La mort est devenue monnaie courante. Nous vivons continuellement dans l’ultra violence, entre fiction et réalité. Tout est devenu pathétique de tous sens et de toute réflexion. Les gens se bousculent pour regarder en avant-première les dernières séries en vogue sur fond de décapitation, d’éventration, de corps mutilés, de cervelles éclatées, d’amas de viscères ou encore de fusillade toutes plus vraies que nature. Assister à une telle déflagration visuelle et émotionnelle ne dérange plus personne. Le rendez-vous se fait désormais en famille. Ados, enfants, parents, tout le monde a droit à sa dose de violence quotidienne, parfois même 24h/24 grâce à internet. Seulement, quand un homme décide de se faire exploser parmi une foule de gens, de commettre un attentat sordide où une quelconque tuerie, les gens viennent crier au massacre et à l’infamie. Nous venons faire les pleureuses, nous nous réunissons sur les réseaux sociaux, nous y postons des messages d’espoir car nous ne comprenons pas comment un tel acte peut être commis, revendiqué et assumé. Mais nous oublions une chose... Nous sommes les responsables de ces actes ! Au fil des siècles, nous avons créé une sorte de monstre. Nous l’avons financé, fait grandir et évolué. Nous l’avons chéri et nous l’avons aimé. Et en lâches que nous sommes, nous demeurons incapables d’assumer notre monde tel qu’il est devenu ; ambivalent, gourmand et imbu de sa personne, à l’image de son peuple, de ses dirigeants et ce, quel que soit son bord et ses idées politiques. Car l’homme est un être faible, vil et corrompu. Incapable de faire la moindre concession, que ce soit pour son monde ou tout simplement pour lui-même. Nous voulons tout, nous prenons tout, au sens strict du terme. Et nous ferons le tri plus tard …

Pouvons-nous y remédier ? Possiblement, oui. Mais pour créer un monde meilleur, il faudra probablement détruire l’ancien. Et ça peu de gens en seront capables.